Le nouveau président américain prend toujours ses fonctions le 20 janvier. Que signifiera cette date pour l’année de placement 2025? Historiquement, l’indice boursier S&P 500, souvent utilisé pour les analyses, montre que les démocrates avaient une meilleure performance que les républicains la première année. Le premier mandat de Donald Trump a toutefois été une exception positive.
Grâce à leur nette victoire électorale, les républicains disposent d’une plateforme solide pour mettre en œuvre leur politique. Cela a tout d’abord clarifié les choses sur les marchés financiers. Les marchés boursiers ont salué le résultat sans équivoque des élections. En matière de politique commerciale, le second mandat de Donald Trump mettra l’accent sur les droits de douane. En revanche, les entreprises américaines peuvent s’attendre à des réductions d’impôts. Nombre des mesures annoncées devraient dans un premier temps soutenir la croissance. Cependant, la plupart des projets entraîneront également une hausse de l’inflation. Or une inflation plus élevée et un déficit budgétaire croissant inquiètent les investisseurs obligataires. Si le gouvernement dépense chaque année plus qu’il ne gagne, cela peut limiter la capacité du président D. Trump à mettre en œuvre son programme.
La première année du mandat pourrait être difficile
Le 20 janvier 2025 aura lieu l’investiture de Donald Trump en tant que 47e président des Etats-Unis. On peut se demander ce que cela signifie pour les marchés boursiers. L’analyse de l’indice boursier S&P 500, qui s’appuie sur les données des cent dernières années, présente une image différenciée. Depuis 1925, les marchés ont progressé en moyenne d’environ 11 pour cent au cours de la première année de mandat d’un président américain nouvellement élu. Cependant, les statistiques montrent également que l’augmentation moyenne n’était que de 5 pour cent lorsque le président nouvellement élu était un républicain. Lorsqu’un démocrate a pris ses fonctions, les données indiquent une performance moyenne de plus de 17 pour cent. Le dernier mandat de Donald Trump constitue toutefois une exception. Ici, le S&P 500 a augmenté de plus de 20 pour cent au cours de la première année. La situation de départ de l’époque était toutefois très différente de la situation actuelle, notamment en ce qui concerne la dette publique, le niveau des taux d’intérêt et le contexte géopolitique. Les investisseurs devraient donc toujours être conscients des risques possibles pour leur portefeuille et envisager différents scénarios.
Diversifier son portefeuille offre une protection
L’environnement pourrait rester incertain en 2025. Dans un marché régi par des forces incertaines, il peut arriver de prendre des décisions erronées. La meilleure prévention contre les mauvaises décisions est la diversification classique du portefeuille. Une large répartition des investissements dans un portefeuille entraîne un risque significativement plus faible. Des investissements corrélés ou non corrélés à différents niveaux permettent de réduire considérablement le risque de placement. Même si des forces exceptionnelles influent sur les marchés, il en résulte à moyen et long terme un risque moindre pour l’ensemble des placements, car les différentes positions évoluent différemment. Si un portefeuille contient, en plus des catégories de placement traditionnelles comme les actions et les obligations, des placements sur le marché privé sous forme de private equity, de private debt ainsi que des investissements dans l’immobilier et les infrastructures, il est parfaitement protégé contre les risques du marché grâce à son haut degré de diversification.
Les placements en infrastructures constituent une protection idéale contre l’inflation
Dans le contexte d’une inflation potentiellement plus élevée, les investisseurs institutionnels se posent la question de savoir quels placements offrent la meilleure protection contre une telle évolution. Les investissements dans les infrastructures sont l’une des réponses possibles à cette question. Les placements Core et Core+ en particulier, qui présentent des caractéristiques conservatrices, apportent davantage de stabilité au portefeuille. Dans la plupart des cas, il s’agit déjà de placements brownfield opérationnels avec un rendement courant. Leurs contrats, couplés à l’inflation, offrent une excellente protection contre l’inflation. Les placements, le plus souvent réglés par contrat avec les autorités étatiques ou locales, assurent une nette réduction du risque de contrepartie. Les entreprises de service public ou les exploitants de routes à péage sont un bon exemple de ce type de protection contre l’inflation hautement recommandé.
S’en tenir à des stratégies de placement à long terme
Tout investisseur devrait être conscient des risques liés à un portefeuille insuffisamment diversifié. L’allocation d’actifs stratégique devrait être régulièrement réexaminée, non seulement en vue d’une large diversification des placements, mais aussi en fonction de la propre capacité de risque. Si elle continue de correspondre aux objectifs, les investisseurs n’ont aucune raison de changer complètement de stratégie une fois qu’elle a été choisie, mais doivent seulement l’ajuster en partie si nécessaire.
Succès à long terme grâce à une stratégie de placement éprouvée
Comme le montre le graphique ci-dessous, s’en tenir à une stratégie qui a fait ses preuves est généralement payant à long terme. Les rendements annuels des actions américaines affichent nettement plus de deux tiers d’années positives, tant sur la longue période qui s’étend depuis 1925 que sur celle de l’an 2000 à aujourd’hui. Le rendement moyen a été supérieur à 10 pour cent sur chacune des deux périodes. Si les investisseurs s’en tiennent à leur stratégie de placement sur une longue période, ils peuvent faire face aux fortes fluctuations en toute sérénité. Une reprise des investissements ne se fait généralement pas attendre longtemps.